Catalogue 3D
© pascal ploix 2015
Musée du Cloître        de Notre-Dame-en-Vaux 
La ville de « Chaalons »   était au XIIème siècle une cité prospère. En 1183, les chanoines de la collégiale Notre-Dame-en-Vaux entreprennent d’ériger une nouvelle église et de lui adjoindre un cloître. L’ostentation de l’ensemble est dénoncée par le pape Lucius III qui reproche aux chanoines de dilapider leur richesse en «  peintures et autres inutilités  ». Face à des frais d’entretien trop élevés, le cloître est détruit en 1759 et les sculptures réutilisées pour les fondations de bâtiments divers, dont le nouveau presbytère. En 1963, l’archéologue Léon Pressouyre entreprend des fouilles à cet emplacement  : les trois quarts de l’édifice sont retrouvés. Le musée du Cloître est inauguré en 1976.
Musée du Cloître de Notre-Dame-en-Vaux - Rue Nicolas Durand, 51000 Châlons-en-Champagne Tel : 03 26 69 99 61
Le Cloître de Notre-Dame-en-Vaux 
Galerie 360°
Chapiteau :  le miracle de St Jean l’évangéliste avalant le poison "  Un esclave à la mine patibulaire confectionne un poison  en broyant des vipères dans un mortier. Les personnages qui suivent sont fort abîmés ; on devine un homme tombé à terre près d'un bourreau armé d'un fouet : c'est un prisonnier, forcé d'avaler le poison; un ange heureusement descend du ciel, qui va le ressusciter à la prière de Jean. Un autre exécuteur accourt alors, portant sur l'épaule une belle jarre du breuvage  dûment testé et, dans la main droite, un fouet. Mais c'est de fort bonne grâce et sans dommage que le vieil apôtre Jean avale, sous les yeux de Domitien, une large coupe de poison. »
Chapiteau
Accueil
Sylvia Pressouyre, images d’un cloître disparu, Joël Guénot éditeur, 1976
3D
Statue-colonne
Statue-colonne
StartFragmentChapiteau :  feuilles d'acanthe "Châlons-en-Champagne, deuxième tiers du XIIe siècle. Pierre calcaire à grain fin sculptée en ronde-bosse. Trouvé dans un jardin à Châlons-en-Champagne Musées de Châlons-en-Champagne inv. 985.9.1 Dans cette réinterprétation de la profuse corbeille corinthienne, le goût du graphisme, la stylisation des formes et l'exigence de symétrie l'emporte encore. Mais on ressent dans la manière dont est traité le limbe des feuilles, une volonté de rompre avec la sécheresse de cette géométrie ornementale, et les prémices de propositions plus naturalistes."EndFragment
Chapiteau : le lavement des pieds"On sait de source sûre qu'encore en 1754, chaque Jeudi Saint, les chanoines de Notre-Dame-en-Vaux baignaient les pieds aux pauvres, dans le cloître, sous le chapiteau du Lavement des pieds. Ces ablutions avaient valeur morale et commémorative : c'est en lavant les pieds aux apôtres que le Christ leur avait enseigné l'humilité.Sur les deux corbeilles jumelles se répartit l'assemblée des onze apôtres assis : Judas est donc exclu. Le Christ officie près de Saint Pierre; du geste stéréotypé qu'on lui prête toujours en pareil cas, le prince des apôtres désigne d'une main sa tignasse bouclée : s'étant défendu de l'honneur excessif qui lui était fait, il se rend bientôt, mais demande à son maître de lui laver aussi la tête"
Support double Chapiteau 
«  En parcourant du regard les sculptures du cloître de Notre-Dame-en-Vaux, on est immédiatement frappé par la variété du style. Certaines donnent l'impression de se tenir aux confins de l'art roman ; d'autres appellent des comparaisons avec les grandes œuvres du dernier quart du siècle. Le cloître fut rapidement achevé, il est donc invraisemblable que ces différences de style correspondent aux étapes d'une évolution esthétique. Elles trahissent simplement les personnalités des sculpteurs, leur talent inégal ou divers, leur âge et leur formation respective. »
Statue-colonne : prophète barbu tenant un phylactère
Statue-colonne : le prophète Daniel
« Barbus et drapés à l'antique, les Prophètes de l'ancien Testament ont la mine austère des sages un peu farouches. L’un d’eux tranche sur le reste de la cohorte par son aspect juvénile. Avec ses boucles et son visage imberbe, on le prendrait, s’il avait des ailes, pour l’archange Gabriel. C’est le prophète Daniel, qui, presque toujours dans l’art des XIe et XIIe siècles, emprunte l’apparence d’un jeune homme ».
 «  Les fûts sont entièrement décorés d’un motif continu de tores et cannelures alternés en spirale. Deux des plus grosses colonnes – celles qui étaient tournées vers la galerie – portent les statues des deux personnages nimbés : à gauche un évêque, coiffé d’un bonnet côtelé ; ses bras et les attributs qu’il pouvait porter sont mutilés, mais on distingue un lambeau de phylactère déployé sur l’épaule droite. Le personnage symétrique, à droite, est nu-tête, appuyé sur un bâton. »
Pilier fasciculé provenant de la galerie ouest du cloitre.
Sylvia et Léon Pressouyre, Le cloître de Notre-Dame-en-Vaux à Chalons-sur-Marne, Guide du visiteur, Editions Nancy-Hélio, 1981