FAQ sur l'eau potable

L’eau distribuée sur le territoire de Châlons Agglo provient exclusivement de nappes souterraines, notamment de la nappe alluviale de la Marne et de la nappe de la craie.

Naturellement filtrée par les roches qu’elle traverse, elle bénéficie d’une qualité supérieure à celle des eaux de surface (rivière, étang, etc.).

Le principal site de production est situé à Châlons-en-Champagne. Chaque jour, entre 11 000 et 16 000 m³ d’eau y sont prélevés, soit l’équivalent de 4 à 6 piscines olympiques. Cette eau est ensuite distribuée à Châlons-en-Champagne ainsi qu’aux communes avoisinantes, notamment Fagnières, Compertrix, Recy, Saint-Gibrien, Saint-Martin-sur-le-Pré, Coolus, etc.

Châlons agglo dispose de 26 sites de production d’eau potable. Grâce à la qualité des nappes souterraines exploitées, l’eau distribuée ne requiert généralement aucun traitement spécifique. En effet, au cours de son infiltration, l’eau subit un processus naturel de filtration en traversant successivement les strates du sol, ce qui contribue à sa purification.

Seuls deux sites, situés à Isse et Lenharrée, sont équipés de filtres à charbon actif afin d’éliminer des traces de pesticides.

Bien que l’eau ne soit pas filtrée, elle fait l’objet d’une surveillance et d’un traitement systématique au chlore afin de prévenir tout développement bactérien dans le réseau de distribution.

L’eau potable est soumise à des normes très strictes et fait l’objet de contrôles rigoureux. Des prélèvements sont effectués régulièrement par un laboratoire agréé et indépendant à différents points du réseau : au niveau des forages, en sortie de réservoir et en bout de distribution.

La fréquence des analyses réalisées par l’Agence Régionale de Santé dépend principalement de deux facteurs : la taille de la population desservie par la ressource et les résultats des précédentes analyses. En cas de dépassement d’un seuil réglementaire, le contrôle suivant est réalisé rapidement pour vérification.

Plus de 300 paramètres sont contrôlés afin de garantir la qualité de l’eau potable. Parmi eux :

1. Les bactéries
1. Le chlore et les sous-produits de chloration
1. Les métaux (arsenic, plomb, aluminium, mercure, etc.)
1. Les solvants
1. Les nitrates et les nitrites
1. Les hydrocarbures
1. La radioactivité
1. Les minéraux (avec une surveillance pour éviter tout excès)
1. Plus de 200 pesticides et leurs produits de dégradation (métabolites)

L’ensemble des résultats d’analyse de l’Agence Régionale de Santé (ARS) est disponible sur ce site.

Au fil des années, de nouveaux paramètresviendront s’ajouter aux contrôles existants.

Oui, l’eau du robinet contient des minéraux en quantité équilibrée.

A titre d’exemple, voici la composition de l’eau de Châlons-en-Champagne :

1. 9 mg/L de sodium

1. 95 mg/L de calcium

1. 5 mg/L de magnésium

1. 2 mg/L de potassium

1. 0,15 mg/L de fluorures

Plus d'informations : Différences entre eau de source et eau minérale

La dureté de l’eau traduit la présence en ions calcium et magnésium. Une eau dure est une eau calcaire, riche en ces minéraux. Elle s’exprime en degrés français (°f) et chaque degré correspond à 4 mg/L de calcium ou 2,4 mg/L de magnésium

1. Eau douce : < 15 °f

1. Eau moyennement dure : 15 à 30 °f

1. Eau dure : > 30 °f

L’eau de Châlons Agglo avec une valeur moyenne de 26°f est classée comme moyennement dure. 

Contrairement à une idée reçue, le calcaire présent dans l'eau n'est pas responsable de la formation de calculs rénaux. En plus des facteurs héréditaires, les déshydratations fréquentes, un excès de sel ou de protéines animales favorisent la formation de calculs rénaux dans notre organisme.

Références :

Colique néphrétique (calcul rénal ou urinaire) | ameli.fr

A quoi sont dus les calculs rénaux et comment les éviter ? | The Conversation

Lorsqu’il est détecté le plomb résulte du contact avec des conduites en plomb ou d’autres matériaux, dont le plomb est un composant.

Les eaux douces favorisent la présence de plomb dans l’eau, si ce métal est présent dans les canalisations. A l’inverse, les eaux dures déposent une pellicule de tartre dans les canalisations qui empêche une éventuelle dissolution du plomb dans l’eau.

Actuellement, la présence de canalisations en plomb dans la partie publique du réseau (avant le compteur d’eau) est extrêmement rare car de nombreux travaux de renouvellement des branchements en plomb ont été menés ces dernières années.

Après le compteur d’eau dans les habitations anciennes (avant 1950), il peut subsister des portions de canalisation en plomb, une vigilance s’impose et relève des propriétaires privés ou de la copropriété. En cas de doute, il est conseillé notamment après une absence prolongée, de faire couler l’eau avant de la consommer. Après le compteur d’eau dans les habitations anciennes (avant 1950), il peut subsister des portions de canalisation en plomb, une vigilance s’impose et relève des propriétaires privés ou de la copropriété. En cas de doute, il est conseillé notamment après une absence prolongée, de faire couler l’eau avant de la consommer.

Sources :

Sources d'exposition au plomb - Ministère du travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Eau et Plomb - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

Une Aires d’Alimentation de Captage (AAC) désigne la zone en surface sur laquelle l'eau qui s'infiltre ou ruisselle alimente le captage. Sur le territoire de Châlons Agglo, les AAC s’étendent sur de vastes plaines agricoles, rendant l’eau souterraine particulièrement vulnérable aux pressions agricoles.

La limite réglementaire en pesticides est fixée à 0,0001 mg/L, soit l’équivalent d’une goutte de pesticide dans une piscine olympique. Par ailleurs, la concentration totale des 200 pesticides recherchés ne doit pas dépasser 0,0005 mg/L. Ces seuils, établis de manière arbitraire selon le principe de précaution, visent à limiter les risques pour la santé et l’environnement.

Lorsqu’une contamination dépasse légèrement ces seuils, comme c’est le cas sur l’ensemble du territoire de l’agglomération, l’Agence Régionale de Santé peut accorder une dérogation à la distribution de l’eau, dès lors qu’aucun risque pour la santé humaine n’ait été identifié.

Toutefois, cette autorisation est conditionnée à la mise en place d’actions visant à accompagner les professionnels, notamment les agriculteurs, dans l’amélioration de leurs pratiques sur les AAC.

Plus d'informations :

FAQ de l'ARS Grand Est sur les pesticides dans l'eau

Les progrès technologiques des dernières décennies permettent désormais de détecter des molécules à des concentrations extrêmement faibles. L’eau pure n’existe donc pas.

Bien que l’ingestion, l’inhalation ou le contact des pesticides ne soit pas recommandé, c’est la dose qui fait le poison.

L’alimentation, à elle seule, représente 90 % de notre exposition aux pesticides, principalement par la consommation de fruits, légumes, céréales, sucres et huiles. En comparaison, l’eau potable ne contribue qu’à environ 5 % de l’exposition totale.

Cette différence s’explique par le fait que les produits issus de l’agriculture conventionnelle sont soumis à des limites maximales de résidus (LMR) plus élevées que celles imposées à l’eau potable. Contrairement à la limite historique fixée pour l’eau, ces seuils varient en fonction des effets à long terme des substances sur la santé :

1. Les seuils les plus bas sont établis à 0,0100 mg/L

1. Les plus élevés peuvent atteindre 0,5000 mg/L, soit l’équivalent d’un litre de pesticide dilué dans une piscine olympique.

Exemple avec les métabolites du chloridazone :

1. Pour l’eau : limite historique à 0,0001 mg/L, limite sous dérogation à 0,0030 mg/L

1. Dans l’alimentaire : limités à 0,0300 mg/L dans le sucre non bio

En tant que consommateur, vous avez le pouvoir d’orienter le marché vers des pratiques agricoles plus durables. En soutenant l’agriculture biologique, vous contribuez activement à la préservation de la qualité de l’eau du robinet.

Sources :

1. Evaluation des risques liés aux résidus de pesticides – ANSES

1. Expertise collective – Pesticides et effets sur la santé - INSERM

1. Limites maximales de résidus (LMR) - Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

1. LMR applicables par aliment : EU Pesticides Database - Products

Aspect qualité :

L’eau du robinet et l’eau embouteillée sont soumises aux mêmes normes de qualité.

Pour l’eau du robinet, le consommateur peut avoir connaissance de sa qualité exacte. En revanche, pour l’eau embouteillée, les étiquettes ne mentionnent que la composition en minéraux et nitrates.

Aspect environnemental :

L’eau du robinet est une ressource locale qui ne nécessite ni transport par camion ni production de bouteilles en plastique.

Prix :

Le prix de l’eau embouteillée varie entre 0,15 €/L en supermarché et jusqu’à 4 €/L dans les distributeurs automatiques ou les restaurants, alors que l’eau du robinet ne coûte qu’environ 0,002 €/L. Autrement dit, l’eau du robinet est au minimum 75 fois moins chère que l’eau en bouteille.

Pour toutes ces raisons, l’eau du robinet s’impose comme le meilleur choix.

Sources :

1. Eaux conditionnées - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles

1. Impact CO2 de l’eau en bouteille – ADEME

Les carafes filtrantes sont reconnues pour leur efficacité. Cependant, le choix de s’équiper dépend de l’objectif recherché :

1. Réduire l’exposition aux pesticides : privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique est une solution significativement plus efficace.

1. Atténuer le goût du chlore : une alternative simple et économique consiste à laisser reposer une carafe d’eau au réfrigérateur pendant une heure afin de permettre au chlore de se dissiper.

En cas d’utilisation des filtres à charbon, il est essentiel de respecter les recommandations du fabricant sur la durée d’utilisation des filtres.

Source :

1. Avis de l'ANSES relatif à l'Evaluation de l'innocuité et l'efficacité des carafes filtrantes

Aucune étude n’a pu démontrer l’efficacité des perles de céramique. Dépourvues de toute capacité de filtration, les perles de céramique sont inutiles.